Trans Musicales, la grande traversée sonore
Du 4 au 8 décembre, Rennes accueille la 41ème édition des rencontres Trans Musicales.
Depuis sa création en 79, le festival rennais n’a cessé de mettre en avant le métissage des cultures et de montrer un flair certain, pour dénicher chaque année, moultes pépites dans le vaste chaudron des musiques actuelles.
Dédiée à Philippe Pascal, cette 41ème édition ne déroge pas à la règle. Le tandem Béatrice Macé – Jean-Louis Brossard, à la tête de la programmation depuis les origines, prouve une nouvelle fois son appétence pour les musiques métissées, les gens différents, les artistes militants et les musiciens passionnés.
En latin, trans exprime l’idée de changement ou de traversée. Avec 48 pays représentés, 23 langues et 80 groupes sur scène, le festival n’a jamais aussi bien porté son nom.
Du 4 au 8 décembre, à l’ouest toute !
En tête d’affiche : ACID ARAB
6 ans après leur premier passage aux Trans, le groupe en Une de notre numéro 348 retrouve le festival qui l’a révélé. Les 5 membres d’Acid Arab viendront à Rennes présenter leur album Jdid avec une nouvelle scénographie live, imaginée par le collectif 1024 architecture.
Faites chauffer les babouches !
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Sélection de 5 curiosités sonores à découvrir.
LOS BITCHOS
Créé par trois copines (2 uruguayennes et 1 anglaise), ce girl band qui compte désormais 5 filles joue une musique exclusivement instrumentale, évoquant aussi bien la cumba péruvienne, le surf rock que le rock psychédélique. Les sonorités 60’s, la culture hippie et une nonchalance ostentatoire ne sont pas sans rappeler l’univers des californiens d’Allah Las.
Produites par l’ingénieux Alex Kapranos (Franz Ferdinand), elles ont dernièrement fait la première partie des new-yorkais de Bodega, révélation des Trans millésime 2018. Le témoin est déjà passé…
MARC REBILLET
Certains se prennent pour Stevie Wonder en braillant dans un sèche cheveux, en slip dans leur appartement. Une scène qui dépasse rarement le cadre de l’intimité. Marc Rebillet lui a franchit le pas. Aidé d’un mac book, d’un sampler et d’un clavier, cet américain originaire de Dallas écume les chambres d’hôtel en improvisant des morceaux de jazz, soul ou hip hop. Ses vidéos comptabilisent des millions de vues. La magie de YouTube…
On ne sait pas vraiment où se situe la frontière entre la musique et la performance, mais sa présence aux Trans mérite qu’on y jette un oeil et une oreille !
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ALYONA ALYONA
Propulsée sur l’échiquier mondial suite à la mise en ligne d’un premier titre sur youtube (elle a même eu les honneurs du New York Times), cette maîtresse d’école ukrainienne a quitté son boulot et ses collègues, qui voyaient d’un mauvais oeil l’influence qu’elle pouvait avoir sur les gamins, elle qui chantait du rap en maillot de bain. Partie vivre à Kiev, elle chante son amour pour son village et délivre dans ses morceaux des messages d’espoir pour les jeunes. Et comme c’est une femme libre, elle a décidé de chanter en ukrainien, n’en déplaise au Kremlin. Prends ça Vladimir !
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TRIBADE
Ambiance Gansta canal féministe chez ce trio de rappeuses originaires de Barcelone. Militantes de la cause LGBT, elles dénoncent dans leurs textes tour à tour la religion, la précarité, les classes sociales favorisées, sur fond de militantisme anticapitaliste. Barcelone a prouvé cette année qu’elle avait le sang chaud. Tribade ne devrait pas avoir de mal à maintenir la tension.
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SHORTPARIS
Originaire de Sibérie, Shortparis joue une musique à la frontière du post punk, du noise expérimental et de la darkwave. Porté par son chanteur charismatique Nicolay Komiagin, Shortparis est réputé pour ses prestations scéniques, sortes de messes incantatoires sur fond de synthés, au cours desquelles Komiagin entre en transe tel un chamane, pour façonner artistiquement la noirceur du monde.
Le 6 décembre, dansons en attendant la fin du monde.
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