Rencontre avec la pop bigarrée de Quantum Quantum

Artistes

Par David Leprince
le 23 janvier 2023

Comment est né le projet Quantum Quantum ?

Guillermo Pacheco (claviers): Le projet est né en 2020. Avec Clément nous voulions créer un nouveau projet ensemble. Nous avions tous les deux des compositions à exploiter et étions sur la même longueur d’onde. La période du covid nous a permis de jouer beaucoup de musique ensemble et de trouver le style de notre musique.

Quel est votre parcours musical ?

Clément Petit (chant, guitare): Nous sommes tous autodidactes, youtube est notre meilleur ami !

Vous semblez amoureux des beaux instruments mais utilisez-vous tout de même des instruments virtuels dans vos créations, notamment pour les effets ?

Clément: En effet nous aimons beaucoup les beaux instruments mais j’ai utilisé beaucoup de VST (Instruments virtuels) dans l’EP ! Notamment la suite Arturia qui présente des synthés très intéressants. Beaucoup d’effets viennent de pédales de guitare en tout genre mais j’ai aussi utilisé des effets virtuels qui sont de très bonne qualité et que l’on ne peut parfois pas obtenir avec des pédales.

Tame Impala, une grosse référence pour vous ?

Guillermo: Tame Impala est en effet une inspiration assez évidente de Quantum Quantum ! Parmi les groupes qui nous ont beaucoup influencés, on retrouvera Crumb, Jacco Gardner, MGMT.
Clément: On y retrouve du Stupeflip aussi pour ma part, en référence au personnage créé dans les chansons.

Qui fait quoi dans Quantum Quantum ?

Guillermo: Pour le moment, les compositions viennent principalement de Clément et moi. Nous n’avons pas encore pris le temps de composer de manière collective avec tout le monde mais c’est le projet pour la suite. Clément écrit toutes les chansons et nous avons coécrit le titre “Mirage”.

Clément, l’album a été produit en grande partie dans ton home-studio. De quoi est-il composé ?

Clément: En effet, tout a été produit dans mon home-studio exceptée la batterie que nous avons enregistrée ailleurs. J’y ai créé un espace de travail créatif où on y retrouve quelques synthés analogiques (Moog Matriarch, Korg MS-20, Roland Juno), des guitares / basses (Rickenbacker 330, Fender mustang, basse hofner) et des pédales en tout genre. Les guitares ont été enregistrées principalement sur un Twin Reverb. J’ai aussi utilisé un magnétophone à bande (Akai 4000DS MKII) comme délai. Mais la grosse partie du travail se fait à la production sur l’ordinateur, je centralise tout sur ma carte son et fait la production/mix sur Logic Pro.

Dans le communiqué, il est également question « d’instruments bricolés et parfois inventés ». Késako ?

Clément: Haha oui ! J’aime beaucoup bricoler et ai toujours aimé inventer des choses depuis tout petit. Je suis content de voir que je n’ai pas perdu cette passion et qu’elle me suit encore aujourd’hui dans la musique. Je pratique le circuit bending depuis le lycée. Nous avions démarré avec un ami un jour d’ennui et de pluie lorsque nous ne pouvions pas faire de skateboard et ça a duré. Si tu ne connais pas le circuit bending, c’est le fait de court-circuiter des instruments électroniques pour accéder à des sonorités qui à la base n’étaient pas prévues. C’est très ludique et on y fait parfois de belles découvertes. Certains sons de ces machines se trouvent à la fin du titre “Hôtel Le Mouvet”. Sinon je fabrique aussi des contrôleurs sur-mesure pour le live ou même pour me simplifier la vie en studio.

Quelle suite après la sortie de l’EP ? Une tournée ? Un album ?

Guillermo: Nous sommes actuellement en promo et il se passe plein de belles choses pour nous donc on est super contents ! On a des dates pour diffuser l’EP mais on cherche surtout des nouveaux acteurs pour se greffer au projet comme un éditeur et un tourneur. Nous continuons de composer et planifions de sortir un album mais rien de concret pour le moment.