CAPTURE
Ouvrez les bras en grand. Plus haut les bras. Levez le menton, fermez les yeux. Inspirez fort. Et plongez. Vous venez de faire un saut de l’ange, vous étiez majestueux ! D’autant que ce n’était pas dans une piscine, mais dans le cosmos tout entier ! Car Capture n’édifie pas une cage, Capture libère un espace voué à vous oxygéner. L’espace et l’amplitude habitent déjà l’ADN des compos, chantent avec l’anglophone voix qui se fait plusieurs, ondulent de pop en électro, d’entrain en atmosphère, vous volez loin de toute gravité. Plus rien de grave en effet, vous surfez sur du positif, et les seuls murs que vous pourriez rencontrer restent ceux du home-studio où notre homme les fait tomber. Là, l’artiste respire via un Mac Pro flanqué d’un Logic Pro 8, et outre une console Allen & Heath, tout tourne autour de son Nord Lead G2X et de son Moog Voyager. Ainsi, Capture saisit tout un cosmos, des constellations qu’il a souhaité aboutir au studio Malambo. Rouvrez les yeux. Oui, là vous êtes revenu dans la réalité. On était pourtant bien dans tout ce spécifique oxygène. M’enfin ça valait quand même le coup de les rouvrir. Plus pratique pour lire !
KR : Votre album est patiemment mûri, comme un point capital. Est-il lié à un fait important de votre vie ?
Avant de faire un album, j’ai dû me décider à refaire de la musique que j’avais arrêtée pendant plus de dix ans. Mais c’était plus fort que moi, je devais « réaliser ce rêve ». Après une vingtaine de titres composés, j’ai voulu confronter mon travail au « public ». C’est pourquoi j’ai réalisé ce premier album. Il est lié à un fait très important de ma vie : celui de devenir un homme. Le sujet principal de mes chansons est l’émancipation. Et la musique m’a permis de grandir, de m’émanciper de mon histoire.
Outre de nouvelles compos à venir, c’est la scène qui vous mobilise…
Je vais en effet enregistrer un nouvel EP nommé The Fall. Côté concerts, sur scène nous serons trois : un guitariste, un claviériste (Vic Meilhan) et moi au chant. Les chansons seront plus électro, du fait qu’il n’y a pas de basse/batterie. Vic devra gérer toutes les séquences via le Launch Pad, piloté par Ableton. Ce qui est à la fois intuitif et plus spectaculaire que s’il devait se contenter de jouer du clavier. À ce sujet, nous recherchons un guitariste qui ait un peu de bouteille et un grain de folie. Les premiers concerts sur Paris se dérouleront en juin/juillet, mais à ce jour j’attends la confirmation avant de pouvoir les annoncer.