Alone And Me : Solo attitude

Émilie Clem, alias Alone And Me, fait partie de ces artistes qui marquent les esprits. Déjà croisée à de nombreuses reprises, la talentueuse chanteuse nous livre aujourd’hui son nouvel EP. Alors, solitude maîtrisée ?

Propos recueillis par Thierry Demougin

 

Alone and me à la BNF Crédit photo : Christophe Crénel

KR : Ton histoire ?

Émilie Clem : J’ai grandi à Montpellier où j’ai fait mes classes en musique. Petite, je voulais être comédienne et j’ai fait beaucoup de théâtre. À 14 ans, je découvre la batterie. J’ai donc pris des cours dans une école de musique qui proposait tous les trimestres un concert au Rockstore, la salle rock de Montpellier. J’ai donc fait ma première scène en tant que batteuse sur un titre de Iggy Pop. À 18 ans, je chantais mon premier morceau. J’ai ensuite intégré un groupe, puis un autre dans un style pop rock avec lequel on a notamment joué sur un gros festival allemand, le Taubertal Open Air Festival, pour la finale mondiale d’Emergenza. J’y ai décroché le Prix Best Singer ! J’ai eu un entretien avec Mr Rockstore, le célèbre Fifi qui nous a quittés depuis. Cet entretien a été un élément déclencheur. J’entends encore ses mots dans ma tête : « Ne reste pas là, tu as mieux à faire. Tu as un vrai truc, pars à Paris, va apprendre et montrer ce que tu as à dire… » Je suis donc partie et j’ai intégré le Studio des Variétés malgré mon jeune âge. J’avais en parallèle un groupe de rock/metal, EMKLEM, avec lequel j’ai fait un single et un album. Puis j’en ai eu marre et, du coup, j’ai voulu continuer l’aventure en solo. Alors, ce projet est né avec une sensation de liberté énorme. Ça a été la rencontre avec moi-même. 

Tes influences ?

J’ai été bercée par la musique des années 90 et pour ne citer que quelques noms : Deftones, RATM, Tori Amos, Skunk Anansie, Guano Apes, Massive Attack, Björk…

Ton matos en studio pour composer ?

Je compose tout le temps avec mon looper, car c’est en répétant que j’arrive à trouver de la liberté et du lâcher-prise. Donc, mon JamMan, ma guitare, ma voix.

De quelle manière appréhendes-tu le live avec ton matériel ?

J’essaie d’être vigilante, car en étant seule avec cette formule, il est difficile de ne pas tourner en rond. J’essaie de proposer des constructions, des univers différents, car je ne me mets plus de barrière au niveau des styles. D’ailleurs, je valide les titres uniquement s’ils m’ont amenée aux pleurs ! Du coup, mes versions sont toujours plus ou moins différentes. C’est ce qui me permet de garder cette spontanéité, cette fraîcheur, qui fait que cela fonctionne et surtout que je ne m’ennuie jamais. 

Comment s’est déroulée ta rencontre musicale avec Kemar ?

Kemar faisait partie du jury du Hard Rock Rising auquel j’ai participé en 2013 et que j’ai remporté. On a pas mal parlé après ma prestation. Je pense qu’il a aimé mon énergie, assez rock, malgré le fait que je sois seule sur scène. Je l’ai un peu branché pour des premières parties. Il a réussi à me mettre sur quelques dates, ça a été franchement cool de faire de grosses scènes et l’accueil du public a été top !

Nouvel EP

Harmony

[WTPS Publishing]

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Portrait chinois musical

Un instrument : un violoncelle

Un son : le bruit des vagues qui viennent s’écraser sur le sable et qui repartent. Mais de manière régulière…

Un album : Paranoid & Sunburnt de Skunk Anansie

Une époque : l’époque des années 30 pour vivre les voix de Billie Holiday et Nina Simone

Une attitude : bienveillante et professionnelle