Sweet Gum Tree, un hommage pop-rock…
Originaire d’Angers, Arno Sojo porte son projet fou Sweet Gum Tree d’une démarche assurée et sereine. Une univers personnel et onirique qu’il nous invite à apprivoiser…
Votre histoire ?
Arno Sojo : D’abord guitariste au sein de diverses formations de 1995 à 2003, en parallèle à mes premiers enregistrements sur des labels US, puis leader de Sojo Glider de 2003 à 2008 (trois albums, dont Man Sleeps To Forget enregistré à New York avec le producteur Malcolm Burn et distribué par Discograph). Depuis 2009, je vis unr aventure solo sous le nom de Sweet Gum Tree, avec de belles collaborations (Isobel Campbell, Heather Nova, Earl Harvin, batteur des Tindersticks, le violoncelliste Dima Tsypkin, sans oublier Marty Willson-Piper de The Church qui fait partie de mes héros, ou encore Ken Stringfellow de The Posies…).
Vos influences ?
Elles sont disséminées sur cinq décennies de pop-rock, plutôt british (Bowie, Beatles, Pink Floyd, Doves, Talk Talk, Suede, Lloyd Cole, Badly Drawn Boy, David Sylvian, Gaz Coombes), australiennes (The Church, INXS) ou américaines (Eels, Spoon, Wilco, Kurt Vile, Joseph Arthur, R.E.M.).
Votre matos ?
Il est constitué de claviers Nord Stage et Nord Wave, d’une guitare électrique Gretsch Tennessee Rose, d’une guitare acoustique Gibson Hummingbird, d’une basse Epiphone, divers amplis Vox, d’une batterie Gretsch Catalina…
Sweet Gum Tree est votre projet solo, comment travaillez-vous les morceaux ? Papier/crayon ? Instrument ? Ordinateur/souris ?
Je griffonne régulièrement des idées de textes ou de mélodies dans un carnet, à l’ancienne, donc papier et crayon ont ma préférence. Instrument en main (guitare, piano ou autre), la base des morceaux jaillit dans un processus à peine conscient, c’est la magie de l’inspiration. Je capture ça avec mon smartphone. Ensuite la finalisation d’un texte, une stucture ou un arrangement demande davantage de temps et de travail. C’est dans les détails que réside tout ce qui va faire la différence au final. Et ce n’est qu’à ce moment là que l’ordinateur intervient éventuellement comme outil de travail, mais j’avoue préférer enregistrer sur bandes comme on l’avait fait sur le premier album.
Comment s’est réalisée la production de ce deuxième album au studio Black Box à Angers ?
Elle s’est déroulée sur deux jours de prises live en compagnie de Romy (claviers, chœurs) et Elise Douylliez (violon), avec des séances d’overdubbing (en partie réalisées à la maison), puis trois ou quatre jours de mixage, le tout étalé sur une année, pour des raisons de budget et de disponibilité du producteur comme du studio.
Qu’a apporté à vos morceaux le travail de l’ingénieur du son David Odlum ?
Au-delà de la prise de son et de toute considération d’ordre technique, David a agi comme un révélateur de mes idées, validant ma démarche étape par étape. En tant qu’ami et confident, il m’a guidé et conseillé avec une grande bienveillance et beaucoup de diplomatie. J’ai une grande confiance en lui et m’en remettais souvent à son jugement quand j’avais la moindre hésitation au sujet d’un texte, une structure, un arrangement, la séquence des titres ou même le choix de la pochette. Un partenaire précieux, en somme, un véritable complice. Et en tant que musicien, il a joué la basse sur « The Gift » et une partie de clavier OP-1 sur « Breaking The Bond ».
Propos recueillis par Thierry Demougin
Portrait chinois musical : Et si vous étiez un ?
Instrument : Les Ondes Martenot
Son : Une vague
Album : Hologram Of Baal de The Church
Epoque : Les années 1970
Attitude : La contemplation
Sustain the Illusion (The Orchard / Plastic Head)