Jewly, live addict !

Authentique et sans concessions, la chanteuse strasbourgeoise Jewly nous propose son troisième album, un projet concept rock & blues qui mélange musiques et clips vidéos…

KR : Votre histoire ?

Jewly : Après un premier EP sorti en 2011, j’ai décidé de faire un maximum de scènes. Une tournée aux Etats-Unis m’a conforté dans mon univers musical et j’ai décidé d’enregistrer un deuxième album qui est sorti en 2014. Il m’a permis de faire de nombreuses dates et tournées à travers la France et l’Europe, m’offrant la chance de réaliser des 1ères parties incroyables (Scorpions, Ten Years After, Lucky Peterson, Ana Popovic, Yannick Noah, Axelle Red, Florent Pagny ou encore Rover). En moyenne, 70 à 80 dates par an depuis cet album… En 2016 j’ai décidé de m’attaquer à un troisième album encore plus intime : Drugstore. Après avoir écrit, composé et choisi les 10 titres qui seront sur l’album, j’ai décidé de travailler avec deux réalisateurs possédant des pédigrées de dingue (l’anglais Phil Spalding et l’américain Matt Backer,). Je suis parti les rejoindre un mois en Angleterre pour le travail et l’enregistrement, dans le studio privé des Stranglers. J’ai aussi décidé de faire un clip par chanson pour décrire au mieux tous les personnages de ce Drugstore car tous les titres parlent de vraies personnes dont l’histoire m’a touchée. Drugstore est sorti en février 2017 et maintenant on s’éclate sur scène avec le nouveau show !

Vos influences ?

Des groupes comme The Kills, Depeche Mode, Nick Cave, Jack White, Led Zeppelin…

Votre matos ?

Sur scène pour ce nouvel album nous avons ajouté quelques éléments au matériel « classique ». Je m’accompagne d’un VoiceLive de TC-Helicon pour pouvoir rajouter différents effets sur la voix (harmonies, loops, delay, et des effets encore plus fous !). Bien sûr mes ears-monitors Earbay sont très utiles sur scène. Le batteur s’accompagne d’un Pad Roland SPD-SX. Cela nous permet vraiment de respecter l’univers de l’album avec des sons que nous avons beaucoup travaillés en studio, mais également d’avoir une énergie live.

Pouvez-vous nous expliquer la démarche de cet album qui correspond à 10 titres pour 10 personnages ? Vouliez raconter une histoire ?

Je dirais que tout s’est fait de manière complètement naturelle. J’étais dans l’écriture… Les premiers titres écrits, je me suis rendue compte que je ne parlais que d’histoires de personnes qui m’ont profondément marquée… Les titres des textes je les décide souvent plus tard, sauf pour certains. J’avais nommé inconsciemment plusieurs textes juste avec le prénom de la personne. J’ai décidé de garder les titres ainsi et de n’utiliser que des prénoms pour chaque chanson. Drugstore c’est la pharmacie de mon âme, le lieu de rencontre de tous ces personnages, trop souvent incompris ou jugés et pourtant exceptionnels.

https://www.youtube.com/user/JewlyMusic

Un clip a été tourné pour chaque morceau. Quel est votre rapport à l’image et à la vidéo ?

Je ne suis qu’un témoin dans leurs histoires, dans ces thèmes forts, l’interface, un être humain qui réagit avec ses émotions… J’ai voulu leur rendre hommage à tous, et encore une fois cela s’est fait naturellement. Comment choisir un personnage pour le clip ? La musique se ressent, s’écoute, et ne doit pas être analysée. J’ai voulu offrir deux chemins : l’écoute de l’album simple où chacun peut s’identifier et se placer dans les mots ou dans la musique, et un deuxième chemin plus dirigé avec l’image et l’histoire de ces personnages pour aller au plus profond de leurs ressentis et de leur vécu. Il fallait aussi trouver des réalisateurs qui soient capables de proposer des images en adéquation avec ces émotions et je suis tombée exactement sur l’équipe qu’il fallait, avec une sensibilité parfaite.

Comment s’est réalisée la production de ce troisième album dans le studio des Stranglers par Matt Backer et Phil Spalding ?

Une aventure humaine juste exceptionnelle ! Et dans un environnement on ne peut plus inspirant, avec des bonnes ondes. Je connaissais un peu plus Phil car il avait joué les basses sur mon précédent album et nous avons vraiment gardé un contact étroit (il vient souvent à Strasbourg depuis ou moi en Angleterre). Matt et moi nous étions seulement rencontrés à deux reprises, sur scène. Le feeling a été immédiat. Deux grands musiciens avec des expériences énormes. Mais nous étions tous au même niveau, il n’y avait pas d’ego mal placé mais plutôt une grande humilité. Ce sont des musiciens qui savent se mettre au service d’un artiste, l’écouter et le comprendre. Il y avait une vraie complémentarité entre nous tous et Louie Nicastro, l’ingé son et pianiste, a apporté un vrai liant !

Nous sommes restés un mois en studio… sans horaire, sans contrainte… et avons construit les arrangements, et là encore, naturellement. Pour certains morceaux cela venait très vite, pour d’autres il y a eu différentes versions. D’ailleurs très souvent mes voix étaient enregistrées assez rapidement, j’avais composé les mélodies au préalable, et l’arrangement a été construit autour des émotions de la voix lead. En musique c’est magique, il n’y a pas UNE façon de faire, c’est juste une question de ressenti ! Et quand on est entouré de bienveillance, cela ne peut que bien se passer !

Portrait chinois musical : Et si vous étiez un ?

Instrument : Guitare type Dobro

Son : Viscéral

Album : un de Seasick Steve

Epoque : Toutes !

Attitude : Blues

 

Drugstore (Label Rock’n’Chair)

www.jewlymusic.com